Le plaisir des larmes
(autour du mélo)


Un ouvrage collectif
coordonné
par Carole Desbarats
(Ed. ACOR©1997)



Auteurs des textes 
Patrick Cérès | Carole Desbarats | Jean-Claude Guiguet | Frédéric Sabouraud |  

À côté des films qui se fondent aujourd’hui sur une violence bien visible, on voit revenir des histoires qui appellent un autre type d’émotion, plus centrée sur les larmes. Peut-être font-ils ainsi pièce à une fascination du sang donnée comme preuve du pouvoir de ceux qui le font couler… 
En effet, à se placer clairement du côté des victimes, de ceux qui souffrent, ces films se situent en dehors du circuit de la dérision. Et en prenant le risque du sentiment, ils manifestent une qualité d’autant plus précieuse qu’elle se fait rare, la frontalité : quoi de plus indécent en cette fin de siècle que l’expression impudique de l’émotion ? 
D’ailleurs, autant l’assumer, ces films sont – comble d’horreur – …des mélos ! 
Il est tout de même curieux que, à peine l’on utilise ce mot, l’on doive s’en justifier ! Certes l’histoire du cinéma pululle de mélos outranciers, paternalistes, qui servent de repoussoirs à ces authentiques chefs-d’œuvre que sont, par exemple, les œuvres de Chaplin, Vidor, Sirk. Mais viendrait-il à l’idée de se priver de Hawks ou de Lubitsch sous prétexte que prolifèrent les comédies bien grasses ? En revanche, s’agissant de l’expression de l’émotion, le purisme règne, exigeant des certificats de bonne tenue artistique… Soit. Constatons alors que, dans les années 90, certains films, sans rien céder de l’exigence artistique, font à nouveau couler les larmes… 

Pour en savoir plus 



Voir aussi Eloge des larmes un cours donné au Forum des images le 09 janvier 2009.